À Port-Marly, l’Université des mairies de l’Ouest Parisien 2025 (UMOP) début octobre a ouvert le débat sur un enjeu qui touche chaque famille, chaque commune, chaque crèche : la petite enfance.
Comment garantir à tous les enfants un accueil de qualité, à la fois éducatif et humain ?
Un sujet qui a réuni élus, experts et professionnels, lors d’une première table ronde animée par Françoise Landuré (Link’s accompagnement).
Parmi les voix entendues : Annick Bouquet, adjointe à la petite enfance à Versailles, Jean-Baptiste Frossard, directeur de projets au ministère des Solidarités, et dans le public, des élus venus écouter et témoigner, comme Martine Bellier, adjointe au maire du Chesnay-Rocquencourt.
“Depuis cinq ans, je vis avec ces questions au quotidien”

Pour Martine Bellier, l’engagement sur la petite enfance ne relève pas d’un hasard.
« Je suis adjointe à la petite enfance depuis cinq ans, et c’est un domaine qui m’a toujours passionnée, » explique-t-elle.
Ancienne enseignante, mère et grand-mère de quatorze petits-enfants, elle connaît la réalité du terrain.
« C’est important que les familles puissent choisir d’avoir des enfants et qu’ils soient bien accueillis, dans de bonnes conditions. »
Sa présence à l’UMOP n’était pas anodine : venue écouter, comprendre, et confronter les visions d’autres communes, elle salue la volonté de réflexion globale portée lors de la table ronde.
Décloisonner pour reconstruire un vrai service public
La discussion, portée par le ministère et les élus, a mis en lumière une urgence : repenser la gouvernance du secteur.
Jean-Baptiste Frossard, du ministère des Solidarités, a lancé un appel fort :
« Il faut tous, en tant qu’autorité publique, qu’on se ressaisisse de nos responsabilités. Si la qualité se dégrade, on ne pourra pas restaurer l’attractivité. »
Un message qui trouve un écho immédiat chez Martine Bellier. L’élue du Chesnay-Rocquencourt observe, elle aussi, les difficultés croissantes des collectivités : manque de personnel, perte d’attractivité, complexité des règles.
« Enfin, on parle de l’enfant dans son ensemble, surtout entre zéro et six ans. Il faut arrêter de travailler en silos entre la santé et l’éducation. »
Un diagnostic que rejoint Annick Bouquet, adjointe à Versailles :
L’enjeu n’est donc plus seulement de créer des places en crèche, mais de bâtir un véritable service public local, universel, coordonné et tourné vers la qualité d’accueil.
« Faire se parler les mondes »
Pour Martine Bellier, l’UMOP est avant tout un lieu d’échanges entre décideurs nationaux et acteurs de terrain et son regard résume bien l’esprit de cette université des mairies : mettre en dialogue les mondes, pour que les orientations politiques trouvent un ancrage concret dans la vie des familles.
- Les élus appellent à un service public structuré et universel pour la petite enfance.
- Une urgence partagée : revaloriser les métiers et restaurer la qualité d’accueil.
- Des communes en première ligne pour concilier ambition éducative et contraintes budgétaires.