Muriel Fabre (AMF) : les maires en première ligne face au chaos politique

Publié le 15 octobre 2025

Partager

Muriel Fabre (AMF) : les maires en première ligne face au chaos politique

Présentation : Nicolas Dendri / Article : Wilfried Richy

Émission

Depuis Lampertheim, en périphérie de Strasbourg, jusqu’à Port-Marly, la voix de Muriel Fabre résonne pour l’ensemble des territoires.
Maire d’une commune de 3 500 habitants et secrétaire générale de l’Association des maires de France (AMF), elle représente ces élus de terrain qui, chaque jour, gèrent des services essentiels au plus près des habitants.

« On ne peut pas continuer à naviguer à vue. Ce n’est pas sain pour la démocratie », déclare-t-elle sur le plateau de top, actu locale.


Des territoires qui subissent l’instabilité nationale

Face à la crise politique et au blocage du Parlement, les maires ressentent directement les effets d’un État paralysé.

« L’absence d’interlocuteur nous laisse sans voix », souligne Muriel Fabre.

Les collectivités attendent le vote de la loi de finances 2026, qui déterminera les budgets locaux. Or, la dernière version du texte avait déjà fragilisé de nombreuses communes rurales et périurbaines.

L’AMF alerte sur les ponctions et les charges nouvelles

Les maires demandent une année blanche sur les dépenses imposées, comme celles liées à la petite enfance ou à la cotisation CNRACL.

« On nous retire des recettes tout en nous transférant de nouvelles charges. Ce n’est plus tenable », affirme-t-elle.

L’AMF plaide aussi pour une indexation de la dotation globale de fonctionnement (DGF) à la hauteur des missions assumées par les communes pour le compte de l’État.

Revaloriser la fonction de maire

Le statut de l’élu local, voté au Sénat mais suspendu à l’Assemblée, reste un autre sujet majeur.

« Cette loi devait enfin reconnaître le rôle du maire dans la République. Nous attendons sa concrétisation », rappelle Muriel Fabre.

Enjeux municipaux : construire sans visibilité

À cinq mois des élections municipales 2026, l’incertitude freine la préparation des projets locaux.

« Pour construire un projet de mandat, il faut savoir comment le financer. Aujourd’hui, ce flou pèse sur tous les candidats », alerte-t-elle.

Les tags liés a cet article :

Aujourd'hui