Gérard Larcher à l’UMOP 2025 : « Les maires sont le ciment de la République »

Publié le 08 octobre 2025

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Gérard Larcher à l’UMOP 2025 : « Les maires sont le ciment de la République »

Présentation : Nicolas Dendri / Article : Wilfried Richy

Émission

À Port-Marly, l’Université des mairies de l’Ouest parisien (UMOP) 2025 a réuni des élus de premier plan autour d’un thème brûlant : réduire le déficit de l’État, à quel prix pour les collectivités ?
Sur le plateau de top actu locale, le président du Sénat Gérard Larcher a échangé avec Pierre Bédier (président du conseil départemental des Yvelines), Jacques Kossowski (maire de Courbevoie, président des maires des Hauts-de-Seine) et Pierre Fond (maire de Sartrouville, président de l’Union des maires des Yvelines).


Une urgence budgétaire et politique

Dans un contexte de crise politique nationale, Gérard Larcher a rappelé deux urgences : « doter la France de budgets avant le 31 décembre et préserver la paix civile ».
Pour le président du Sénat, la priorité reste de responsabiliser les élus et de stabiliser les finances publiques, tout en gardant le lien avec les 35 000 maires qui « tiennent la République debout ».

Les élus locaux entre incertitude et responsabilité

Pierre Bédier et Pierre Fond ont alerté sur une situation inédite : les collectivités avancent « dans un tunnel sans lumière », incapables de prévoir leurs recettes et leurs dépenses.
Pour eux, l’absence de visibilité budgétaire menace directement la gestion des services publics locaux : écoles, voirie, petite enfance, sécurité ou encore soutien aux associations.

Un appel à une nouvelle décentralisation

Tous les intervenants s’accordent : il faut un nouvel acte de décentralisation et le retour d’une fiscalité locale claire, afin que chaque élu puisse être responsable devant ses citoyens.
La suppression de la taxe d’habitation a, selon Gérard Larcher, « coupé le lien entre les habitants, leurs élus et le service rendu ».
Même son de cloche du côté de Pierre Bédier : « Tout ce qui est entre le RN et LFI doit travailler ensemble pour la France. »

Dépense publique et investissement local

Le débat a aussi mis en lumière le poids des dépenses publiques imposées aux communes, comme le décret tertiaire estimé à 5 milliards d’euros par an pour la rénovation énergétique des écoles.
Les élus appellent à un allègement normatif pour libérer l’investissement local, moteur de l’économie française.

À retenir

  • Deux urgences : le vote du budget et la paix civile.
  • Les collectivités demandent plus de visibilité financière.
  • Appel à une vraie autonomie fiscale et à un allègement des normes.

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